Mystère des pierres tombales de Wissous

Publié le 20 Mars 2021

                                                            Wissous le 6 mars 2021

 

LE MYSTERE DES PIERRES TOMBALES DE WISSOUS

Des vestiges de pierres tombales ont été retrouvés, enfouies lors des travaux de restauration du lavoir de la rue Paul Doumer, dans les années 1980. Ils furent réutilisés et insérés dans le pavage entourant le lavoir. 

Nous nous sommes demandés, d’où pouvaient provenir ces éléments de pierres tombales. Nous avons fait des recherches qui nous ont donné des indices.

A la fin du 19° siècle un historien local a relevé dans l’église la présence de pierres tombales et notablement celles concernant diverses personnalités de Wissous parmi lesquelles figure le sieur Marchais décédé en 1660. Notons au passage qu’il existe sur la commune des lieux dits Les Petits et Grands Marchais qui ont certainement un lien avec ce personnage.

M. Pinard, un historien, note en 1865 la présence dans l’allée centrale de la nef  plusieurs pierres tombales, les unes en long les autres de travers ce qui démontre le peu de soin de ceux qui ont réalisé le dernier pavage. Elles sont antérieures à cette partie de l’édifice. La gravure au trait des personnages et leurs épitaphes ont a été effacés par le passage des fidèles. Seule celle située immédiatement à l’entrée est relativement bien conservée. On y voit gravé le nom de François Paris ou de Paris. Elle rappelle, d’après l’historien, la pierre tombale d’une religieuse du monastère de la Saussaye près de Villejuif apportée à Wissous et qui jadis recouvrait l’écoulement des eaux. Elle est placée maintenant sur le mur d’une maison voisine. La gravure représente la religieuse dont la figure et les mains sont en marbre blanc. Bien qu’endommagée l’inscription nous apprend qu’elle était la fille de François Dolu et qu’elle est décédée  le 9 mai 1610. M. Pinard pensait que cette pierre tombale méritait de figurer au musée lapidaire de Cluny.

L’abbé Lebeuf le célèbre historien (1687/1760) signale la présence :

  • dans le chœur, d’une pierre tombale du 13° siècle dont les inscriptions très effacées indiquent qu’il s’agit de celle d’un diacre ou un sous diacre à en juger par le livre qu’il tient à la main.
  • dans l’église, des pierres tombales recouvrent les restes de deux curés de Rungis, qui vécurent au cours du 16° siècle. Celle se trouvant dans le bas côté sud est disposée sur la sépulture d’un curé de Rungis, vicaire de Wissous. Il arrivait qu’un curé, sans occupation, se constituait vicaire dans une commune voisine plus importante.

Il s’avère donc que le pavage de l’église de Wissous comprenait un certain nombre de pierres tombales jusqu’au début du 20° siècle. En 1904, l’église menaçant ruine, il fut décidé d’y entreprendre d’importants travaux de restauration et des modifications pas toujours heureuses. Ainsi l’ancien pavage, avec les pierres tombales, fut entièrement retiré et remplacé par celui, sans intérêt, que nous connaissons actuellement.

Que sont devenues les pierres tombales ? C’est le mystère que nous aimerions bien élucider. Une hypothèse serait que les pierres tombales les plus dégradées aient été enterrées en particulier autour du lavoir, et que d’autres en meilleur état furent remis au musée lapidaire de  Cluny. Nous nous proposons d’interroger celui-ci pour savoir s’il n’y a pas eu un dépôt en provenance de Wissous dans les années 1904, 1905.

Pour les restes pavant le pourtour du lavoir, nous continuons d’espérer pouvoir un jour les retirer pour les conserver.

 

                                                                                                 Jean-Claude CIRET

                                                                                      

                                                                                                

Rédigé par Jean Claude Ciret

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